Essaie - Dans la rue (Titre facultatif)

Publié le par Elsa Bren

Elle marchait sur le trottoir. Ses yeux regardaient le gris de lasphalte. Sans pensées particulières ses pieds avançaient de façon robotique. Elle percuta un homme qui grogna. C'est à peine si elle leva le visage vers celui qu'elle avait bousculé. Elle ne souhaitait en aucun cas que l'on puisse la reconaître. Que l'on puisse savoir qui elle était. Mais trop tard. L'homme l'appelait déjà. Elle refusa de se retourner. Mais les gens començaient à se retourner et l'homme ne se taisait pas. Elle lui fit face. Leva les yeux vers lui, lui lançant un regard noir. Elle lui dit de se taire et qu'elle n'avait qu'à prendre son gilet et qu'elle lui repasserait. Ce n'etait pas si... son monde s'écroula quand elle vit la tête de l'homme. Ses yeux étaient gris comme un ciel d'orage. Ses cheveux d'un noir de jais. Malgrè sa maigreur elle reconnut ses traits, elle compris de suite à qui elle avait affaire. Elle griffona quelque chose sur le carnet qu'elle tenait dans la main. Elle déchira la page, s'avança vers l'homme et lui tendit : - Tenez, si vous passez dans le coin. Et elle partit en tournant les talons et en ne lui adressant plus un mot. Les passant avaient continué leur route depuis un moment déjà. Elle entendit une femme s'indigner de trouver des maitresses partout et l'homme pleurer. Mais était résolu à ne donner aucune pitié à ce traitre. Elle savait pertinemment qu'en aucun cas il ne viendrait la voir. Il n'était jamais passé dans sa nouvelle maison, n'avait pas assisté a son mariage et n'avait certainement pas été là quand elle avait appri qu'elle n'aurait pas d'enfants. Il n'avait même pas prit la peine de lui répondre. Elle lui en voulait. Oh que oui ! Mais elle n'oserait jamais cesser de lui écrire tous les mois a la même date, persuadée qu'il déchirait son courrier. D'ailleurs, elle préparait déjà sa prochaine lettre. C'était comme un roman, le roman de sa vie. Depuis l'enfance elle avait prit cette habitude. Comme le seul secret qu'ils eurent partagé. Il lui avait fait promettre de lui écrire. Et elle avait tenue parole. Pensant qu'il allait un jour ou l'autre répondre. Mais plus les années passaient moins elle avait le courage de tenir sa promesse. Elle avait toujours subit des moqueries à cause de ses yeux gris et du regard qu'elle avait. Même à cinq ans on la traitait de sorcière à cause de ses cheveux noirs et de son regard étrange. Elle avait un regard de vieille femme. Celle que l'on voit dans des fauteuils à tricoter, lasse de la vie. Sa mère la traitait souvent de folle en regardant dans ses yeux. Et elle se rappelait maintenant les yeux perdus dans le gris de l'asphalte ce terrible jour, où du haut des escaliers, elle avait vu cet étranger, souvent absent, mais qu'elle chérissait tant, se faire chasser de la maison à coup de poêle.Et pourtant c'est à lui qu'elle en voulait, de l'avoir abandonné pendant sa vie et les moments difficiles. Il était au courant de toute sa vie et il n'avait jamais reprit contact après elle.

Publié dans Essaie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article