Un féminin qui s'accorde au masculin

Publié le par Elsa Bren

Un féminin qui s'accorde au masculin Maxence passa devant un miroir, mais ne prit pas la peine de se regarder. Il aimait peu son reflet, il n'y était pour rien après tout. Il avait essayé de l'aranger ce physique qu'il n'aimait pas, avec quelques artifices. Rien n'y faisait. Il s'était toujours sentit très masculin, pas forcément viril, mais homme voila tout. Tout au fond de lui il rêvait à l'apparence qu'il aurait aimé avoir. La main dans celle de sa bien aimée ils arpentaient les rues, choquant quelques passants. Puis dans le coins d'une rue déserte, il l'embrassa, elle qu'il aimait énormément, elle qui à se moment là fit battre son coeur comme jamais il n'avait battu, des larmes de bonheurs ruisselaient sur ses joues, melant le sel au goût de leurs lèvres entrouvertes. Elle ne s'inquiéta pas, elle avait tellement l'habitude de ses baisers sucrés, ils etaient tellement fréquents, tellement purs, tellement fort, qu'elle se moquait qu'ils soit salés. Maxence avait toujours un peu honte de se laisser ainsi aller. Pour lui pleurer était un fait normal, une expression sentimentale comme une autre. Mais il trouvait qu'en public, pour un homme, c'était assez génant. Mais il ne pouvait s'en empêcher. Il était véritablement dévoué quand il tombait amoureux, et il aimait d'une telle force que cela en devenait presque inconcevable pour certains. Le soir, après avoir racompagné sa bien aimée, Maxence se déshabilla dans sa salle de bain, loin du miroir pour ne pas apercevoir le reflet de son corps qu'il trouvait difforme. Il prit une douche en vitesse et traversa le couloir vide dans un grand tee-shirt laissant entrevoir ses jambes fines. Il s'écroula sur son lit, triste. Il attrapa un cahier et écrit une lettre, les larmes aux yeux, pendant une heure, durant deux pages, il resta seul, les larmes mouillant autour de lui les draps. Il écrivit sur lui, sur son rêve de la nuit précédente et sur la femme qu'il aimait. Il raconta tout en détails, avant de tout ranger bien comme il faut. C'était un homme soigné, attentif, sérieux, obtenant de très bonnes notes à l'école. Il parlait tout le temps, savait rire, plaisanter, et s'amuser. Malgré la vie complexe et difficile qu'il a eut il arrivait à se montrer de bonne humeur. Il était parfois triste. Mais c'est seulement à cause du mal être qu'il ressentait à regarder avec dégoût ses formes charnues. Sa poitrine imposante, ses hanches élargies par la vie qu'il devait porter en son antre. Et ses cheveux long tombant sur ses épaules. Car oui Maxence était une femme. Une femme que l'on appelait Manon. Seulement son corps s'appelait comme ceci. Le reste était Maxence, cet homme dans ce corps de femme qui ne lui appartenait pas.

 

 

Elsa Bren

Publié dans Textes

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D
<br /> <br /> J'aime le style d'écritures et le thème de l'ambiguité... A bientot !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Merci beaucoup. Il faut que je vienne jeter un oeil sur votre site. Je n'ai pas vraiment le temps en ce moment je m'en excuse.<br /> <br /> <br /> Ravie que cela vous plaise<br /> <br /> <br /> A bientot<br /> <br /> <br /> <br />