Un ange de l'azur
Il y avait une petite tête blonde que l’on voyait de loin. Ses mèches avaient la même couleur que le sable fin et ses yeux étaient aussi bleus que l’azur de la mer de son pays. Son innocence et son âme étaient pures comme le ciel sans nuages au dessus de lui. Son sourire, tantôt vrai, tantôt absent. Les feuilles du palmier, faisaient de l’ombre à ce petit homme. C’était les seuls vrais nuages devant son soleil chaud. Seul point qui puisse lui faire de l’ombre dans son paradis tropical. Appart cela, rien ne pouvait l’assombrir, ce petit homme. Sa mère aimait l’entendre chanter, son père le voir danser, et son frère, le faire rire. Il lui était facile, à lui, au petit Georges, d’aider papi à travailler et d’écouter mamie raconter les belles légendes de son pays, loin de la ville et des technologies. C’était son petit coin de paradis, son petit coin à lui, sur cette plage, à l’ombre des regards, un peu en dehors du village. C’était là qu’il venait tous les jours, prendre des forces, se donner du courage, chanter, pleurer, réfléchir, prier son Dieu, comme on lui avait apprit. Et souvent, il allait compléter son bonheur en nageant, en s’écrasant contre les vagues, en laissant la houle le bercer, se rappelant les bras de maman. Cet Océan, son Océan c’était un peu sa deuxième mère. Cette terre, un peu comme un père adoptif. Ce pays c’était le sien, sa raison, sa maison, son amour, sa vie, son berceau, sa famille, son bonheur. Sa mère, une belle française, à son premier voyage est tombée amoureuse de son père autant que des Antilles. Son teint halé venait de son père. Seul attachement physique à sa culture. Le reste était un lien au pays qu’il ne connaissait pas et qu’il tenait de sa mère.
Elsa Bren